mardi 28 août 2007

Hotel California















You are my face.


Cela fait un moment que j'écoute ce morceau, sorte de croisement improbable entre un rock sudiste (Californien ?) et une musique plus sophistiquée qui viendrait de la côte est. Sauf que Wilco vient de... Chicago. Je mets le disque dans mon autoradio, j'ouvre grand les vitres et je file à vive allure direction le sud. La guitare commence, quelques notes de piano, la section rythmique se met en place, et Jeff Tweedy miaule, gémit, geint. In the durt, and the dust. Puis c'est l'explosion, le cataclysme, la déflagration. Et la voix de Tweedy, devenue rauque, qui hurle I have no idea how this happens, all of my maps have been overthrown. La liberté absolue, l'envie d'aller loin, vite, sans se retourner. Puis le retour au calme, sweetie Tweedy, et la conscience de l'éphémère.

[edit vendredi 18h30 : J'abandonne avec ce site à la noix. Le morceau est en téléchargement et en écoute ici. Voilà. Je vous fais des bisous.]


jeudi 23 août 2007

Sweet Home














Sweet Home est l’œuvre d’un jeune auteur talentueux de 33 ans, Arnaud Cathrine. Le garçon est prolifique, puisqu’outre l’écriture, il collabore à bon nombre de projets, notamment au cinéma (adaptation de son roman la route de Midland) et dans la chanson (parolier de Florent Marchet pour Rio Baril). Sweet Home est son sixième roman publié aux éditions Verticales (et disponible en poche chez Folio).

Dans Sweet Home, on parle beaucoup d’amour et d’absence (décidément…). Ce « on », ce sont Lily, Vincent et martin, trois frères et sœurs qui tour à tour prennent la parole pour évoquer l’absence de leur mère disparue trop tôt, et celle de leur père bien vivant mais inexistant.

Cette partition du livre en trois actes (plus un, en forme d’épilogue), donne un rythme particulier au récit. Celui-ci se déroule sur une période de vingt ans, vingt ans qui ne s’ouvrent au lecteur que par le prisme de trois étés passés dans la maison de famille au bord de la Manche. De ce qui se passe entre ces trois étés (1983, 1990, 2003), on ne saura rien ou presque.

Unis par un lien indéfectible, les trois adolescents devenus adultes vont se forger une identité en réaction – forcément – à leurs parents, sans toutefois parvenir à s’en détacher complètement. Ce livre, beau mais triste, ce pourrait être l’histoire du déterminisme familial. Ou pas.