mercredi 22 novembre 2006

God bless Two Gallants


















Ce qui s'est passé hier soir était assez fort. Le son était effectivement un poil trop poussé. Mais c'est un débat que je ne lancerai pas ici.

Les Two Gallants portent bien leur nom, puisqu'ils sont deux. Mais ils font du bruit pour quatre (non non, je ne lancerai pas le débat sur les concerts trop forts, n'insistez pas).
C'est assez impressionnant de voir sur scène ces deux oisillons tombés du nid : maigrichons, l'air hagard, les cheveux en vrac, mal fagotés (mon dieu, ce gilet écossais...), on ne peut pas dire qu'Adam Stephens et Tyson Vogel paient de mine.

Mais leur musique, si.

Sorte de folk sous acide, elle est sans concessions : à peine les lumières éteintes, les doigts d'Adam se mettent à courir à une vitesse folle sur le manche de sa guitare Gretsch, au son clair et rarement saturé, tandis que Tyson s'agite comme un pantin désarticulé et frappe comme un sourd sur sa batterie. La voix d'Adam s'échappe de ce brouhaha savamment orchestré, et on comprend qu'il chante les ballades ancestrales de l'Ouest profond. Ils en ont bavé ces deux là, et on ne veut même pas savoir pourquoi. On prend ce qu'ils nous donnent et on est presque gênés d'être là. Quand la reverb emplit la salle et que la batterie se tait, la rage se mue en désespoir, et le chant devient complainte. Cette musique est éternelle. Il n'y a que le folk qui fait ça. Je suis vivant.

dimanche 12 novembre 2006

American idols












J'écoute beaucoup de musique américaine en ce moment. Bon, il y a les classiques comme le Velvet, Dylan, The Modern Lovers, Television et consorts. Mais je ne les écoute pas tous les jours. Alors je cherche de la chair fraîche. Face aux brittons qui nous sortent un disque de l'année par semaine (dernière coqueluche en date : The Kooks), je préfère de loin me tourner vers des groupes moins propres et plus authentiques (enfin je crois). On les trouve plutôt aux Etats-Unis en ce moment. J'ai ainsi découvert récemment Cold War Kids, dont l'écoute d'un morceau, Hang me up to dry , m'a fait l'effet des premières écoutes d'Arcade Fire : un son brut, une envie d'en découdre rares. J'attends avec impatience la sortie de l'album (janvier 2007 ?). En attendant je danse tout seul comme un con dans mon salon.